Alors que l'artiste peut s'exprimer librement par le dessin, le technicien doit communiquer, d'où l'intérêt pour celui-ci d'utiliser un procédé perspectif conservant une relation métrique directe entre l'objet et sa représentation.
La perspective parallèle est connue depuis l'Antiquité, mais ANDROUET DU CERCEAU est l'un des premiers architectes (une fois de plus !) à la fin du XVIème siècle à l'utiliser méthodiquement : il trace le plan au sol de ses bâtiments puis les élève. Les points de vue et de fuite sont rejetés à l'infini : il y a conservation des relations métriques et du parallélisme, et possibilité de mesurer.
Déconsidérée par les adeptes de la perspective centrale qui la jugent alors comme solution du moindre effort, la perspective parallèle est développée par les géomètres militaires du XVIIème siècle sous ses formes... cavalière et militaire, avant de se justifier enfin avec le développement de l'industrie et de ses objets de plus en plus nombreux, complexes, manufacturés puis produits en série.
Perspective cavalière |
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Perspective militaire |
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Perspective isométrique |
A la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème, MONGE enseigne à l'Ecole Polytechnique la géométrie descriptive, qui s'appuie sur les méthodes de projection dans l'espace. Les perspectives linéaire et aérienne ainsi que les ombres font l'objet de chapitres particuliers.
Simple et rapide d'emploi, la perspective parallèle est idéale pour la réalisation de petits croquis techniques. Sa forme cavalière présente même la particularité de ne pas déformer la face principale de l'objet. Réaliste, la perspective centrale est toujours d'actualité dans la création des nouveaux espaces virtuels. Comment il fait, déjà, Alberti ?